Au printemps j’ouvre la fenêtre
je chausse à mes pieds d’hiver
deux talons aigus comme un rire
rouges topazes flamboyant
J’ouvre ma tête aux oiseaux-lyres
J’ouvre à la ville mon regard brûlant
Le temps n’est plus aux prés nouveau-nés
où j’allais avec toi glanant le premier bruit
Qu’importe
Sous ma main un très jeune arbre
quoique cerné de papiers gras
a la patience des vieux sages
il sait que la nature attend
ni plus calme ni plus résignée que moi
Au printemps je vêts le soleil sur mes reins
une robe plus rouge que toutes les briques
des murs voisins
pourvu que le jour veuille bien me suivre
jusqu’à demain