Venteux

L e vent cravache les murs de la maison

même le jardin a battu en retraite

Un grand parasol dort, cassé, sur le gazon

Un pigeon gras et triste cogne à la fenêtre

Pourtant, fermant les yeux

c’est la mer que j’entends

et le mufle des vagues

frappant sur les bat-flanc

Il suffirait de peu pour qu’aussi se soulèvent

un à un les toits, les murs et leurs parpaings

et tous balayés par les mêmes fredaines

nous pourrions voleter quelques mondes plus loin

A peine ai-je vu passer, sous un grand cercle noir,

un homme harnaché d’un chien et d’un enfant

qui courraient aussi vite que la marche du vent

Jamais je ne me suis sentie aussi prête

à jeter par-dessus les toits

toute sagesse !

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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