Les pauvres gens

Trois pantalons, deux pulls et des chemises

battaient au vent près d’un pont noir

En face des Archives, deux hommes surveillaient

cette étrange lessive et  je passais

retenant mes pas, comme si j’allais

pénétrer dans leur maison

Les rues sèment en cette saison

des tentes et des cartons

dans d’improbables lieux

que seul le piéton embrasse du regard

Là où dorment les grands cars

qui sillonnent les routes provinciales

un toit vert tremble de froid

et de la crainte d’être détruit

Plus loin encore, le long des rails

où courent des trams incessamment

des enfants jouent avec le temps

et nos paresses

Parfois, le sac sur mon dos

pèse plus lourd de ces mots

que personne ne leur dit

Hommes, d’où êtes-vous parti s

vous que rien ne retient

et à qui personne

n’ouvre un abri ?

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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