Ce qu’elle dit

Profondément émue par la voix d’une femme ardente

à lever mes moindres doutes sur nos besoins profonds d’humanité

je tinte de son écho martelant,  qui me rend foi

Vous  n’êtes plus la main caressante

l’être sur lequel un solitaire vieillard arrimera son cœur bancroche

l’oreille où le laid, le défaillant, l’enfant perclus, l’horrible

déversera ses pleurs

le rire, l’épaule, le cordon ombilical, la vigie, la lueur

la branche, la maison,   le ciel, l’étoile,  le mot salvateur

Rendez-vous compte alors de ce qui sera !

Tous ces dénis de l’homme

toute cette virtuelle inattention

toute cette négation du je avec les autres

toute cette obnubilation du soi désincarné

sans lien ni effort ni ligature sentimentale

ni même la persévérance d’une illusion

dans l’obsessionnelle prétention à catéchiser le rien

tout cela liera étroitement des tentacules de kraken

autour de nos maisons et nous ligotera d’ennui

Je la crois, moi, cette voix, quand elle dit

que le monde se crée par notre bouche

par la ferveur de nos attentions

et que l’intelligence fuit loin de nous

chaque fois que nous nous abandonnons à délaisser

en nous ce qui est l’autre

en l’autre ce qui est nous

même si parfois, mon simple esprit

est bien plus érémitique

qu’on ne le croie

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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