Ta main en experte cuiller
racle ma peau tout doucement
depuis mes chevilles grossières
jusqu’au doux pli, creux poplitant
de mes genoux austères
Prends donc de ce tissu
les plis irisés et secrets
épluche tout
Il me semble bien que le printemps
assis un peu trop loin ignore mes épaules
et qu’un solennel oubli marbre mon cou
Ecorce-moi jusqu’aux racines
dénude-moi jusqu’au bout
puisque je n’ai pas choisi
d’être vêtue de mon importance