Il paraît que bientôt nous formerons un grand corps connecté
palpitant d’ondes formidables, d’intelligence illimitée
que d’un bout à l’autre du fil
en moins de temps qu’il faut pour y penser
un nouveau milliard d’idées circulera sans hésiter
Alors une question point dans mon cerveau des plus primaires
traversé de pulsions grégaires, autant qu’une pierre non taillée
qu’en sera-t-il de la jouissance, de la souffrance et du guet
de l’amour aux barrières d’octroi, de la colère et du supplice
quand on attend de son complice la folie qui ne vient pas ?
Quelle connexion révolutionnaire, prenant de tout le sens contraire,
bousculera, seule dans son coin, la grande toile et ses prochains
devenus une part du même ?
Il paraît que se rejoindront dans une forme d’unisson
toutes les langues que Babel aura jetées dans le chaudron
Mon code source, ma gabelle, le peu de sel que ma peau
aura volé du sable chaud, mon ADN…
seront-ils voués à tous les mots, quand viendra et ce sera bientôt
binairement cette ère…