Lyon, c’est la métaphysique des escaliers
qui n’en finissent pas de chercher le ciel
A peine la tête l’a touché
que c’est le cœur qui chancelle
tout au bout de ces montées
que les robes de bure enseignent
à gravir d’une pénitente amblée
Comment ne pas laisser tourner
dans son crâne l’esprit de clocher
avec toutes ces flèches qui percent
le flanc des nuages et qui dressent
à tes pieds l’ombre symbolique
d’un grand esprit non séculier ?
Je grimpe et hisse et hausse mon col
au-dessus des clochetons et coupoles
couvent, monastères et chapelles
En bas me nargue le baptême
des grandes eaux fleuve et rivière
qui confluent mieux que mes pensées
Enfin le ciel est à portée de mes grands rêves
Je suis un oiseau blond foudroyé de soleil
sur une enceinte fortifiée
que nul ne redoute