Parfois la nuit je songe-plein
Des cortèges de pensées malignes
posent leurs fesses pointues
et leur sourire-cigüe sur mes draps
Lestées de plomb et de suie
elles pèsent de tout leur poids
Dehors la nuit chuchote à perte
d’imperceptibles mots de pluie
la lune perce en défi l’épaisseur du ciel
et son œil immobile me fixe sans appel
Ma mère venue ainsi me rappeler sa voix
accompagnait un petit homme gesticulant
un singe, deux grenouilles et un grand crucifix
pendu dans le dos d’un arbre marcheur
Fruit blettissant à peine dans les vignes mêlées
de ma cervelle descellée par le sommeil
la cohorte peu à peu s’est évaporée
dans les rumeurs de mon réveil
La nuit, parfois, je songe-plein
mais quand s’immisce le matin
un si grand vide me retient
à la fenêtre
Bonjour Colette,
La nuit, les songes envahissent notre esprit comme pour mieux nous enivrer…
Belle journée…
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Et nous mordre un peu parfois
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