Nuit

Parfois la nuit je songe-plein

Des cortèges de pensées malignes

posent leurs fesses pointues

et leur sourire-cigüe sur mes draps

Lestées de plomb et de suie

elles pèsent de tout leur poids

Dehors la nuit chuchote à perte

d’imperceptibles mots de pluie

la lune perce en défi l’épaisseur du ciel

et son œil immobile me fixe sans appel

Ma mère venue ainsi me rappeler sa voix

accompagnait un petit homme gesticulant

un singe, deux grenouilles et un grand crucifix

pendu dans le dos d’un arbre marcheur

Fruit blettissant à peine dans les vignes mêlées

de ma cervelle descellée par le sommeil

la cohorte peu à peu s’est évaporée

dans les rumeurs de mon réveil

La nuit, parfois, je songe-plein

mais quand s’immisce le matin

un si grand vide me retient

à la fenêtre

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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2 commentaires pour Nuit

  1. ibonoco dit :

    Bonjour Colette,
    La nuit, les songes envahissent notre esprit comme pour mieux nous enivrer…
    Belle journée…

    J’aime

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