Nous tous, pères, mères, fils, filles de
nous tous marchant sans fin dans notre territoire
reliés par le réseau de nos veines
par la ressemblance tacite de nos corps
têtes, troncs, bras, jambes,
ventre, fesses, os, muscles, gras
Dans le jardin, le chat m’a dit qu’il s’agit d’un conte
que lui-même lorgne d’un œil suspicieux
le mâle adolescent et velu qui griffe son arbre
totem vernaculaire de sa féline possession
Nous tous, et nos maisons, nos meubles, nos sacs
nos chaussures, nos estomacs, nos fois, notre faconde
Nous tous et notre langue véhiculaire assoiffée
Mon luxe n’est pas de cuir, ni de soie ni de jaspe
ni de secrètes convictions, il est ce temps qui me regarde
Tout en moi doute et mute, coule sans façons
réclame sans colère l’idée d’un monde doux
le cordon qui attache mon cœur à d’autres pas
L’arbre en bas de chez moi bien qu’il sèche d’ennui
et se languit d’une pluie plus désirée qu’un amour
est plus sage que nous, que moi qui ne crois pas
être moins immobile ou végétale que lui
quand que manque la sève de l’envie
d’être très simplement un homme
Magnifique et si plein de vérité ! Merci pour ce partage.
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Bonjour Gabrielle,
Merci pour votre passage, ici.Belle journée à vous.
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