Le monde des vivants

Si nous ne  partageons rien

Si aucun goût commun ne nous habite

visiteur, entre, je te convie,

Ma porte t’est si grande ouverte

que le vent y entrera avec toi

Je n’ai nul besoin dans ton œil

de me voir refléter ni surtout

que tu acquiesces à mes moindres pensées

Entre, installe-toi, pose tes bottes sur ma table

Secoue ma tête entre tes grandes mains

Balaie par la fenêtre mes feuilles et mes livres

et fais-moi entendre ta voix

Elle me dira peut-être que nous sommes libres

de ne pas nous aimer, toi et moi

de mutuellement nous faire rire

de nous choquer, de nous colleter

avec nos âmes contraires

Entre, je t’en prie, prends mon fauteuil

et souffle bien dans mon oreille

Avec toi entre un monde sans pareil

le monde des vivants

et leurs discordantes merveilles

Entre donc, je t’attends

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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