En coup de vent ( petite philosophie dans le boudoir)

Sur mon fil sèchent environ 750 publications « collapsologues », 1250 selfies, 356 photos de repas, 657 annonces de sortie de livres, 145 critiques improvisées, une très grosse quantité de poèmes et quelques belles images. J’ai pendu mes propres chaussettes encore  humides de ma lessive d’hier, soit mon propre lot de menues sottises quasi journalières et je contemple cette vaste étendue  virtuelle en tentant d’estimer combien de nanosecondes il faut mathématiquement pour qu’une publication en chasse une autre.

Je suis heureuse, car j’ai survécu encore une nuit  à ces imminentes catastrophes, que le « on va tous crever général » s’est cassé les dents sur mon sommeil assez paisible. Je me suis endormie au milieu des Pissenlits de Kawabata. Dans mon sommeil, le drôle de dialogue inachevé entre un amant perplexe et une mère mélancolique s’est dilué dans un clapotis tranquille de ruisseau courant dans la plaine.  Hier, un texto m’a rappelé que j’avais encore oublié un anniversaire. Aucune mémoire calendaire, pas de sens de l’orientation, et maintenant que j’ai appris qu’on pouvait implanter dans une cervelle d’oiseau les souvenirs d’un autre volatile, je me surprends à me demander si on peut se souvenir vraiment de ce qu’on voudrait donner, si seulement on s’en offrait le temps.

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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