Je n’écris plus beaucoup. Ce temps ne m’est guère propice, qui grince trop des molaires, excrète ses bas instincts, éructe, vocifère, conspue, épingle, condamne, musèle. Je ne lis donc plus ou guère ce qu’écrivent mes contemporains, emportés par leur humeur belliciste souvent dictée par d’autres qu’eux. Et ceux qui ne râlent pas marchandent leur production à longueur de temps, ou vous assènent des contre-vérités sur l’art, le goût, le talent. C’est usant.
C’est clair, je ne veux pas en être, non par égoïste aveuglement mais parce que l’humeur noire, c’est contagieux et collant. Et que je déteste les injonctions comme les excommunications arbitraires. A force, on pourrait croire que la vie ne s’est imposée que sur des défaites ou de petites bassesses du quotidien. Et quant à moi, le délétère au petit déjeuner ne convient pas à la délicatesse de mon estomac ! Telle un jardinier, je préfère fermer ma bouche et semer dans mon jardin, au milieu d’un vrai silence : celui qui ne dit pas un mot ! Le prix de ce choix est gracieux, il vous rend à peu près invisible, ce qui somme toute est le meilleur garant de liberté que je connaisse.
Vive la libre pensée joyeuse !
Excellent.
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Avec grand retard, merci !
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