Parfois, je perds un peu de temps
émietté dans ma tasse, frotté entre mes doigts
il ne proteste pas, le temps est arrangeant
Mon corps immobile le retient dans ses creux
entre ses omoplates qui ne veulent pas s’ouvrir
Je l’enferme dans ma main où il se tient tranquille
le temps se tue comme il le peut
Toujours pauvre et joyeuse, et riche de l’instant
passé à ne rien faire du tout, à résister bien vaillamment
aux messages, aux absences, à la précipitation
j’écoute toutes les voix du monde, le vent,
l’eau qui fouette les vitres, le bois craquant de ma maison
et jusqu’à mon cœur qui hisse à lents coups de pompe tranquilles
ma volonté hors du cocon où elle se reposait gaiement
Le temps se sait peu important
C’est délicat, doux…
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Merci, Mébul (décidément, j’aime bien ce pseudo : ) )
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