Petit à petit, en oiseau malhabile
J’ai ramassé quelques brindilles
mais le nid n’est pas pour moi
La paille de ma maison s’effile
et le vent qui parfois habille
mon salon qui grince de guingois
se plaint de courir sans gîte
aussi exilé que moi
d’une terre où n’habitent
que quelques marcheurs sans roi
Le soleil sur la peau en guise de viatique
le ciel chamarré et ses tissus d’aloi
et l’herbe sous les pieds en semelles complices
mes habits d’apparat, ma tenue de délices
dans le placard fermé n’attendent plus que moi
A la tâche, appliquée, le dos courbe et frileux
je rêve du grand dehors, des bourrasques, du froid
de tout ce qui au corps rappelle ses limites
Le grand navire de pierres, de poutrelles et de bois
m’enferme durement dans son ventre tranquille
mais par la cheminée une fraîcheur s’infiltre
et le nid, brin à brin, perd encore de son poids
Une envie de retourner à l’état de nature ?
Belle journée 😊
John
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A la vraie sauvagerie, celle qui consiste à se dépouiller des artifices, loin de la barbarie villeubannaise, oui ! 🙂
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Et je te comprends bien.
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