Écris camarade, écris !
Tu n’es pas écrivain, eux non plus que je sache
ou guère plus qu’ils ne l’ont proclamé
Ta vie, ton chat, ta cuisine gourmande
tes entrechats, ta danse de balcon
ton apéritif sur le toit
ton selfie fatigué, ton coup de gueule
le gâteau d’anniversaire de ta petite
ton torse musclé après 50 pompes glorieuses
ne sont guère pire que les sentences méprisantes
sur l’art de rester confiné en clôturant son bec
Je me répète, je redonde, je serine et je soliloque
Oui !
C’est qu’à la fin, une place publique, même virtuelle
n’est pas la tribune oratoire de quelques-uns
C’est la première fois en 21 siècles qu’en cas de crise
le quidam, l’aigrefin, le gueux, le quasi sans-lettres
peut écrire autre part que sur un mur dehors
sans risquer une contredanse
Le confiné de base, que je vois tous les jours par ma fenêtre
dans son 30 mètres carrés mal isolé des voisins
n’a pas beaucoup de raisons de rire et d’espérer de son prochain
Alors
Écris camarade, écris
Si cela te fait du bien, puisque le chant de la rivière
le bateau, le voyage, la campagne, l’herbe chaude
sont encore bien loin
Écris, tout sera balayé, nous le savons fort bien
Écris, j’en fais de même, c’est vain et puis après ?
Moi, je t’aime bien.
Très joli texte.
Mais là je suis un peu en manque d’inspiration.
Mais je viens déjà d’écrire quelques mots… 😉
Merci pour ce partage.
Prenez soin de vous
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Mais « très joli texte », c’est déjà très bien. merci.
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