Hérisson des jardins
portant sur son dos sa propre couronne
d’épines
j’ai envie de ce grand temps d’absence propice
à la contemplation du rien
Chaque voix m’est de trop qui porte, assène et crie
là où j’espère le beau calme de midi
Je pourrai ainsi imaginer la ligne de la mer
battant à faible cœur contre le ciel mûri
En moi rien n’est pareil et je ne remettrai
aucun pas dans leur poussière
Ni rebours ni recours à un temps de misère
ou à un vieux drapeau sur un mât décati
Une longue contemplation ouvre très loin les frontières
pendant que sur mon front un vent d’avril bruit