J’aimerais vivre sur un toit
Plat, désert, infini
Toute la fureur s’écoulerait en bas
Pendant que le ciel serait à la fois
Ma couche et mon asile
Ardent le jour, la nuit, glacial,
déclinant les mystères de ses sombres desseins
Il serait ma prairie broutée de silencieuses étoiles
La voix sidérale et le chant pétrifié du lointain
Je verrais sans rien dire
Les contreforts de ce monde
Les cimes, les lacs purs, les forêts
J’imaginerais ce qui demeure caché
Et je pourrais rêver à l’impossible vie
Que nous avions, à deux, simplement volée
Juste le temps d’un soupir