Siècle

Chaque siècle a ses ignominies

Je tendrai donc la main aux vieux dans leurs mouroirs

Je refuserai, moi, d’y franchir quand le temps sera venu

le couloir des trépassés

Debout, fière, entêtée, solitaire

je marcherai tant que mon dos me portera

Chaque siècle a ses ignominies

Enfants claquemurés dans des chambres de vide

privés de tout réel, et puis d’arbres et de jeux

où le corps s’épanouit et la tête se vide

Roitelets du néant, voiturés et nourris

laissés à l’abandon pourtant

quand il s’agit de vous aimer

 je vous saisirai par le cœur

et nous musarderons sur des chemins complices

Chaque siècle a ses oubliés

Je suis de ces vagabonds

qu’aucun âge ne rebute

puisqu’ils ne souhaitent qu’y passer

Creux et légers, tels la brume que le matin efface

Sans y penser

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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2 commentaires pour Siècle

  1. C’est super bien Colette. Bravo !

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    • Phédrienne dit :

      Merci Patrick et contente de te voir ici. J’avoue que je ne décolère pas du sort que nous avons réservé à nos vieux dont l’abandon me paraît terrible, et quant aux enfants, c’est le seul point où mon enfance me semble tellement plus libre que la leur, puisque je jouais dans la rue avec d’autres vauriens :).

      J’aime

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