Chaque siècle a ses ignominies
Je tendrai donc la main aux vieux dans leurs mouroirs
Je refuserai, moi, d’y franchir quand le temps sera venu
le couloir des trépassés
Debout, fière, entêtée, solitaire
je marcherai tant que mon dos me portera
Chaque siècle a ses ignominies
Enfants claquemurés dans des chambres de vide
privés de tout réel, et puis d’arbres et de jeux
où le corps s’épanouit et la tête se vide
Roitelets du néant, voiturés et nourris
laissés à l’abandon pourtant
quand il s’agit de vous aimer
je vous saisirai par le cœur
et nous musarderons sur des chemins complices
Chaque siècle a ses oubliés
Je suis de ces vagabonds
qu’aucun âge ne rebute
puisqu’ils ne souhaitent qu’y passer
Creux et légers, tels la brume que le matin efface
Sans y penser
C’est super bien Colette. Bravo !
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Merci Patrick et contente de te voir ici. J’avoue que je ne décolère pas du sort que nous avons réservé à nos vieux dont l’abandon me paraît terrible, et quant aux enfants, c’est le seul point où mon enfance me semble tellement plus libre que la leur, puisque je jouais dans la rue avec d’autres vauriens :).
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