J’aime marcher à contre-allée
Là où les arbres déchaussent
Sans aucune vergogne les grilles
Qui encerclent leurs pieds
Seule et chantant a capella
Une vague histoire de supplice
De départs, de portes fermées
De lieux clos et de rêves propices
J’aime marcher sans rien toucher
Le front insoucieux des maisons
Plisse sous le ciel des rideaux de salon
Sur des balcons des plantes étiques
Oublient comme moi leur prénom
Au bout des grandes jetées de pierre
Où jamais ne finit le chemin
Je rêve que je prends la mer
Un pauvre sac battant mes reins