L’air de rien

Marche de deux heures pour rééduquer ma cheville convalescente. Première rencontre sur le trottoir : une vieille dame qui m’aboie dessus parce qu’elle juge que je suis trop près. Ensuite, j’oublie tous les gens, je marche en regardant exclusivement les choses familières ou curieuses autour de moi. L’épidémie n’a rien changé, les grues sont les champignons des villes et poussent avant l’automne.  Au fond des trous, ça tuyaute, ça marteau-pique, ça sue.  A la terrasse des cafés, des démasqués débonnaires rigolent devant leur bière ; pas de femmes ou très peu. Où sont-elles ?  

Deux gamins partagent des bonbecks que l’un d’eux tend avec un air triomphal. L’épicerie derrière  lui regorge de bric-à-brac. Moi, je suis contente, je ne sais pas où je suis : cela faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé.

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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4 commentaires pour L’air de rien

  1. ibonoco dit :

    J’veux bien un bonbeck 😉

    Aimé par 1 personne

  2. Rémy dit :

    J’aime bien « les grues sont les champignons des villet poussent avant l’automne « . L’image est belle et forte. Bon rétablissement.

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