Je cultive sans pot
à l’intérieur de moi
Une sorte de beau calme
De mon grand sac-à-mots
aux graines prolifiques,
j’ai jeté les plus gros
C’est qu’en très bons soldats
ces vocables mafflus
sonores et rubiconds
viennent jeter la fièvre
Chacun déteste l’autre et
honteux de l’Histoire
imagine des guerres
et des emportements
où le chapeau du fou
renverse sans grand peine
les chapôs indécents
de quelques feuilles de chou
Dans ma tête, il fait bon,
Le calme sans esclandre
grandit par petits bouts
Et moi, j’écoute mon cœur
battre sans haine
Et puis, c’est tout