La Covid et moi
Quatre de mes compagnons et moi-même partageons depuis quelques jours une infection à la Covid 19, a priori sans gravité. Nous avions avant cela dîné ensemble en extérieur en respectant les fameux gestes que l’on ne nomme plus et avons développé exactement au même moment les mêmes symptômes. Je suis pour encore 24 h en isolement chez moi. C’est très étonnant de lire pendant des mois des mots hystériques, peureux, des thèses complotistes énormissimes, des colères et des résignations et de se retrouver soudain dans la course folle aux tests, les tentatives avortées de contacter les services qui devaient prendre en charge ce mini cluster, bref, de faire les choses comme on peut. Évidemment, le système ne tourne pas très rond mais peut-on s’en étonner ? Je ne sais quel système pourrait remplacer un peu de raison, de la prévention, de la solidarité et le sens de la responsabilité individuelle. J’ignore s’il faudrait désirer plus que de raison un État encore plus paternaliste qui vérifierait vos masques, votre gel, vous fesserait d’importance au moindre écart, serait constamment sur votre dos. Il me semble que nous avons déjà largement été infantilisés sur ce point. En mars, dire qu’on avait la Covid faisait de vous un lépreux dont il fallait s’éloigner en toute hâte. 6 mois plus tard, des gens vous assomment de recommandations savantes ou ricanent en vous supposant le féal d’un système pervers dont le seul but est de vous faire prendre des vessies pour des lanternes pour mieux cacher de sinistres machinations. Parfois, un ami tente de vous prouver par mille arguties que non, vous ne l’avez pas, mais oublie de vous demander si vous vous sentez mieux. Heureusement, de solides amis vous soutiennent, car grave ou non, une maladie reste une maladie avec son cortège d’ennuis.
Cette chronique de l’absurdie pourrait donc se prolonger longtemps mais je préfère tourner mon regard vers demain sans énervement et en restant au repos. C’est a minima le respect que je dois à chacun, en attendant de remettre le nez dehors.
Chère Phédrienne,
Je suis bien désolé de vous savoir atteinte de la Covid et en attente de pouvoir mettre le nez dehors. Ce dehors que vous aimez tant respirer, arpenter, observer pour nous nous le restituer amplifié dans vos poèmes. Je suis toujours votre fidèle lecteur. Chez moi, la maladie n’est pas mienne, mais celle de l’être aimé dont je suis le garde-malade inquiet : ce qui explique mon silence.
Vers vous mon amitié, qui contient, bien entendu, mes souhaits de prompt rétablissement.
Jean-François
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Bien qu’avec retard, merci beaucoup Jean-François. je me rétablis doucement. Bon courage à vous.
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Maintenant ça va mieux? Je l’espere. C’est mechante ce virus qui a tout changé.Toutes mes meilleurs voeuxs pour toi ma chère Phédrienne. Je t’embrase plus forte. Bises.. .
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Merci chère Barbara, ça commence à aller mieux, ce sale truc est très fatigant ! Bisous.
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Je sais c’est très méchante, soigner toi et tout le le monde on s’ocupe de ton bien-être.
Bisous ma belle poète!
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Merci Barbara !
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