Ce que dit l’automne est ténu
Dans l’embrasure de ma fenêtre
Niché dans quelques gouttelettes
Il sourit bien distraitement
Trois fleurs embrassées et frileuses
et leur petit parasol blanc
repoussent à grand peine le vent
et moi je veille
Je voudrais marcher à grands pas
Les poches pleines de malice
Avec mes cheveux en écharpe
Et mon vieux manteau sur les reins
Avoir froid au petit matin
Quand le ciel est votre complice
Et que des nuages enfantins
Plissent leurs joues de brigands
J’attends et la maison s’en amuse
Ses murs se referment sur moi
Un peu de poussière s’invite
Sous la pulpe tendre de mes doigts
Bientôt, la porte grand ouverte
Sur l’escalier de délivrance
Soufflera son air de vacances
Dessous mon toit