Un jardin sur un toit
Me regardant de tous ses arbres
De ses jardinières épluchées de vent
Me faisait signe
La pluie perlait à petits bruits
Dans un stade des joueurs
« Enchasublés » tels des prêtres
Couraient après un ballon
Un joggeur solitaire
Moulé dans son cuissard
Des oreillettes sur la tête
Suivait maussadement
La piste cyclable à petites foulées
Le jardin me parlait de son immobilisme
De ses plantes emprisonnées
Il me susurrait de courir
De sentir chaque muscle bouger
Chaque pas s’allonger
Chaque souffle élargir ma poitrine
Alors, sous la pluie qui poudrait d’argent
Les trottoirs désertés et humides
J’ai couru avec la voix du vent
Et du jardin autour de moi