Le dit de Colette (par la malepeste)

C’est un siècle étonnant, nu, sans lyrisme aucun
où l’humour est grinçant et la fesse un peu triste
Je l’aimerais gourmand,luxurieux,fécond
moins amer que content, moins disert, réjoui
nourrissant pour autrui quelque douce pensée
moins prompt à malmener tout ce qui le dérange
Parlant d’amour toujours sans jamais pratiquer
envers son prochain une aimable addiction
pourfendant sans panache, éreintant sans façons
cultivant la rancoeur comme une herbe maudite
ce temps un peu falot mérite un peu mieux
Ce pourquoi, choisissant de tout me libérer
hors des moeurs et des us je ne fais que passer
ma vie incessamment sans faillir ni ployer
mon genou ni ma cuisse ni mon creux poplité
devant moult mauvaises coutumières manières
J’ai mille ans, dix mille ans, et je préfère aimer
à ma façon étrange et si peu maniérée
plutôt que de baigner dans un affreux dédain
C’est un siècle étonnant, je le fais à mon vice
à mon verbe, à ma main, à mon rire au matin
qui sait le peu de poids de celui qui prétend
ici être le roi, ailleurs être le monde

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
Cet article, publié dans Les poésies de Colette, est tagué , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

4 commentaires pour Le dit de Colette (par la malepeste)

  1. patrick L. dit :

    En voilà un joli texte.
    Bonne année à vous et vos proches et plein de partages littéraires.

    J’aime

  2. Aldor dit :

    Quel morceau de bravoure !

    Bonne année, Colette.

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.