Mon regard te biaise
Juste en dessous
De ta ligne de frondaison
J’envie le pont de tes mots tièdes
Traçant deux jambes de soleil
Dans le grand vide du soir
Prendre une main, cueillir
La pulsation du pouls
Embrasser dans chacun des doigts
Les os, la chair, la persistance
La réalité
Le temps de marche où la misaine
Pourfend le vide devant mes pas
Me chante mon entêtement
À refuser qu’on nous enferme
Loin des gens, loin des gens
Mon regard te biaise
Juste au-dessus de mon propre
Cœur battant