Je veux qu’on m’aime

Je veux qu’on m’aime

Avec tous mes travers de dilettante

Ma dent de vampire et mes tourmentes

Mes crasses ignorances et mon dos de vaincue

Ca chuchote le soir quand le vent file doux

Et que ma cheminée se plaint du temps perdu

Ca crie malgré mon front levé contre le froid

Et mes marches limpides sur des quais d’abandon

Je veux qu’on m’aime

Assez pour que la nuit n’entrave rien

Qu’aucun pas ne se retienne sur les chemins

C’est une faiblesse insigne dont je me prévaux

Pour ne pas être une femme-pierre

La douceur est devenue la guerre

Où j’agite en vain un drapeau

Je veux qu’on m’aime

Pour donner un peu à mon tour

Contre l’obscurité des jours

Et pour que trône la lumière

Comme un grand feu qui court,

ardent, au ras des plaines

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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