C’est le printemps
De gais célibataires me convient
À aimer leur martial profil
Sur un ciel fatigué
De timides crocus
Percent la terre froide
Le vent claque, peu aimable,
les volets et les tables
Dans le jardin frileux
Les oiseaux sont terrés
C’est le printemps
Dehors, sur un banc
Un solitaire regarde
La liste de ses messages
Avec un air blasé
J’ai peigné mes cheveux
J’ai oint mon corps de grâce
J’ai pris à pleins poumons
Des goulées d’air glacial
J’irai me promener