Pourtant la mienne est bien musclée
Ni aristocratique ni fermière
Sans élégance ni racée
A peine le pied posé par terre
Je m’empresse de le chausser
A mon corps est bien chevillée
Une volonté singulière
Moi, je veux aller marcher
Je n’ai pas la cheville qui enfle
Nulle haine n’est accrochée
À mon corps que l’âme tourmente
Quand le printemps vient le tenter
Si je n’arrive à la cheville
De nul héros de conte de fée
Mon astragale est réjouissante
Puisqu’elle me permet de marcher
De l’hiver froid jusqu’à l’été