À Pâques, le jardin est pour moi seule
Sur les plages bretonnes
des apprentis pêcheurs
arpentent le sable
Les agneaux sacrifiés
dorent dans des plats
Les œufs en chocolat oubliés
font le bonheur des oiseaux
Ceux que l’ennui habite
regrettent leurs bureaux
D’autres se sont lancés
à l’assaut des wagons,
des voitures et des cars
C’est que le voyage est un droit !
Dans les campagnes
en bord de mer
les volets s’ouvrent
En ville des panneaux
signalent la réouverture
pour mardi
Dans le jardin, les oiseaux s’affairent
Leur nid de fils et de copeaux
s’arrondit sur des branches pubères
Le soleil et le froid mordillent
ma nuque et ma peau
Une sirène au loin
s’écrie de solitude
C’est la fête de Pâques
et je me tiens tranquille
Le calme est l’hostie
de ce jour enclos