La vie est très importante pour ce que j’en ignore
essentielle pour ce qu’elle souffle en moi
futile par son peu de poids
Je la voudrais féconde et dense
En moi, en vous, l’insignifiance
des gestes du matin maintes fois répétés,
alors que sur les grands sommets
tempête la puissance,
fait écho à la paresse des chagrins
Comme une terre j’ai dans mon ventre
quelques germes qui n’ont pas levé
Ô que d’amours ignorées seraient davantage
fertiles que mon labeur acharné !
La vie est très importante dans ma volonté
Ni trace, ni plume, ni abandon
Je garde en moi, fort et terrible
le frisson qu’elle y a déposé