Je posterais gaiement des images où j’aurais 200 ans
Et toi seulement 170
Je t’aurais augmentée de mes espoirs
De ma féroce volonté de ne rien perdre de toi
Tu serais à ton tour devenue maman
Et rien ne pourrait me détourner du fait
De te savoir si belle en dehors comme en dedans
De te savoir mille fois meilleure que moi-même
Ce qui au demeurant n’est pas très difficile
Je posterais gaiement des paysages lunaires
Et des photos de Mars où tous nous courront
Peut-être que depuis un grand château imaginaire
Je te regarderai grandir encore comme un arbre
Du peu de choses que je sais réunies dans un moi heureux
Je draperais tes épaules pour un instant fugace
Et je m’envolerais enfin certaine que quoi que tu fasses
L’histoire de ces instants aurait une durée
Je posterais gaiement des images où j’aurais 200 ans
Et toi seulement 170