Trévoux

Nous marchions, rincés par le déluge

Sur des bas-côtés glougloutant de pluie

Ainsi désaltérée la terre ameublie

Absorbait nos semelles et taisait nos pas

La chevelure trempée des champs

Révélait des sillons et des fleurs meurtries

Des maisons silencieuses et des toits anciens

Regardaient nos dos portant fièrement leurs sacs

L’orage nous zébra, nous cingla et nous rîmes

Tellement mouillés qu’à la fin

Nous fûmes des tritons exilés de leurs mares

Mais voici qu’un grand pont tendit bien haut son arc

Et le noble front de son arche ornée

Le ciel bien essoré sur nos épaules basses

Ouvrit pour nous les places et les chemins pavés

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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