Au Parc de la commune
Quand juillet étire quelques rayons
Les bancs accueillent des garçons
Des vieillards et puis des filles
Sur la pelouse des chiens fous
Cabriolent en liberté
Les enfants jouent, leur ballon roule
Des coureurs déshabillés
Sur la piste, obstinés, rayonnent
Du matin jusqu’au couchant
Comme une montre qui ne nomme
Que les heures sans pluie et sans vent
Parfois j’entre dans le manège
Et mes ellipses de pas lents
Croisent la canne d’un grand-père
Les rires de très petits enfants
Les confidences de Chimène
Perchée en oiseau sur un banc
Au Parc de la commune
Entre le stade et les voitures
Qui filent sur le périphérique
Se niche un écrin de verdure
Hors de ce temps