Se dissiper. Marcher, un drôle de chapeau sur la tête, boire l’été à pleines goulées. Ne pas penser, laisser un ami vous bercer par sa voix chaude dans un seul écouteur, l’autre pendouille, oublié sur votre épaule où il s’endort.
Se dissiper. Mâcher un brin d’herbe anarchiste qui a poussé entre deux pavés. Faire tout un tas de pas de côté, juste pour le plaisir. Sourire à un ouvrier entêté que le soleil cuit à l’étouffée, regarder le grand trou qu’il creuse et la grue qui se prend pour la tour Eiffel et crâne plus haut que ses écrous.
Se dissiper. Chanter à tue-tête ce qui lui passe dans ses courants d’air (à la tête) : c’est à son paaaaaas qu’on reconnaît la vraie maaaarcheuseee, celle qui ne s’arrête paaaaas !
Se dissiper. Sentir le soleil écraser votre nuque, brûler vos bras, regarder le mica qui brille sur les trottoirs blancs, guetter pour rien un escargot, claquemuré dans son silence dans sa spirale minuscule collée à un mur ébréché. Marcher à se perdre au pied d’une villa « englycinée » jusqu’aux racines, se dire qu’on aime ça, qu’on aime éperdument être libre, qu’on aime.
Gagner son temps.
J’aime beaucoup beaucoup ces quelques mots qui en valent beaucoup plus !
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Grand merci Mebul 🙂
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