Les enfants de la République (égalité, fraternité)

Dans les rues, je l’ai dit, quand l’été se promène

Et qu’une chaleur moite arde ses durs rayons

Les pas que je croise ne sont plus les mêmes

Ni les visages fermés ni les ombres aux balcons

L’été, la ville lourde expulse de son grand corps

Les travailleurs zélés qui courent aux calanques

Ceux qui vont chercher au Sud dans la Provence

La caresse des flots et le sable somptueux

Nous sommes donc ici les forçats du silence

Les restes oubliés de l’année qui finit

Des femmes accablées dont les enfants déchantent

Des hommes esseulés chantent de mon pays

Un air qui n’est pas doux à ma chère République

Nous sommes de la modernité un bien pauvre habit

Nulle colère ne m’aigrit mais c’est de l’injustice

Et des mœurs  d’autrefois que mon cœur s’émeut

Je la voudrais plus riche, moi, cette République

Et que ces enfants nus d’espoir et de plaisir

Partent aussi s’amuser sous de bien autres cieux

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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