Le miracle qu’opère la lumière
par les vertes percées
Dans les feuilles, immobiles,
Attiédis et rêveurs
Les oiseaux s’attardent
Une lente fourmi paresse sur mon bras
La courge ouvre ses fleurs,
Resplendissants soleils
La nature résiste aux tourments
Qui plus loin
Suscitent des clameurs
Ici, le temps s’assied à ma table
Le siège perclus
Grince sous mon poids
Tous les matins du monde
Se recueillent en ce lieu
Dans l’herbe fraîchement foulée
Devant moi, une rose se souvient
De l’été

