Terre à terre

Par-dessus le grillage la forêt s’invite

Des arbres curieux penchent leur chef

Et le jardin s’entête à s’ensauvager un peu

De grandes herbes folles, des tournesols éteints

Des mimosas rampants, envahisseurs silencieux,

Grignotent de vieilles plates-bandes

Une mante religieuse guette son festin          

Un transat pâlit de toutes ses rayures

Nous avons planté en grande cérémonie

 Trois noyaux de prunes jaunes, noires et violettes

Au goût doucereux de grenier et de mercredis

Le chat roux hérisse ses poils en crête

Et s’offre des frayeurs en longeant les futaies

L’oiseau perché au mitan d’un arbre moussu

Se rit de nous voir ainsi offerts à la dent du soleil

Mais moi, je reste recueillie

Offrant au ciel mes paumes maculées de terre

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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