Où donc est mon bateau ?

Je préfère souvent l’âpreté des montagnes

la pointe qui tenaille et crève les nuages

ou l’épaisseur sombre des futaies qui empoignent

la peur au cœur du solitaire

quand le soir étend sa grande nasse

Pourtant, la lenteur de ton étreinte

sur la terre qui se languit de toi

Rréveille au fond de moi de lointaines complaintes

J’ai des ancêtres terre-neuviens

que mon immobilisme désespère

j’ignore le parfum de la mer, le pont qui tangue

et vous chavire

Mais ce qui appelle parfois

demande à secouer ces chaînes

Où est donc mon bateau pour que je le mène

Avec ma vie, très loin du port ?

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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