Le ciel est patient
Sur son lit d’améthyste
Quelques nuages veillent
Sur le dos des passants
Il est l’heure à peine
Où dimanche déplie
Son décor automnal
Pour quelques sans-abri
Le dimanche m’est gêne
Je n’aime pas ses habits
Du plus loin que me viennent
Des souvenirs d’enfant
Guettant par la fenêtre
Le temps des escapades
Je n’ai jamais goûté
Ses pâles conventions
Son ventre bien gonflé
Ses heures en suspension
Alors je m’invente
Un mien calendrier
Je vis en 20030
Une seule journée
Qui s’invente des vagues
Des tourmentes et des creux
Sans nom elle m‘enchante
Je nage en plein ciel bleu