L’esprit des lieux

Je ne partage pas mes souvenirs

Même s’ils floconnent souvent

Dans l’air brumeux qui habille

La nuit lorsque je vis ailleurs  

Ce visage, c’était toi

Mais as-tu existé

Je n’ai connu de toi

Qu’un bien sombre incipit

Ce visage, c’était moi

Je ne reconnais rien

Ai-je dit ces mots-là

Et ces mains, sont-elles miennes

Qui d’un profil las

Soulignaient la tiédeur ?

Mais ce matin

Quand je me suis levée

Une grande femme blonde

Flottait sur le parquet

Ses deux bras grands ouverts

Cherchant à enlacer

Une ombre complice

C’était une amoureuse

Et son cœur, noir marteau

Battait dans la pénombre

Comme un petit écho

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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