J’étais anorexique, anarchiste et crevarde
j’écrivais sans y croire mille mélancolies
Ils sont puissants et ronds, rieurs et épanouis
ils aiment de la vie toute sa substance
Je refusais du monde tout et bien au-delà
Les grands étaient stupides, les jeunes sots et vides
Eux choisissent d’aimer et leurs amis sont là
en belle assemblée constante et visible
J’écumais tous les livres et n’en retenais rien
Leur esprit est fécond, et s’enrichit beaucoup
je riais peu alors, leur joie est splendide
ils ont face à la vie l’humour qui sauve tout
C’est ainsi qu’à rebours de proverbes stupides
on peut de ses enfants apprendre de la vie
tout ce qui la pare et en sauve l’ennui
et dit des lendemains toute forme d’espoir
Je suis donc aujourd’hui moins âgée que jamais
la joie m’a rattrapée sur son puissant passage
Je regarde grandir en force et en courage
ces enfants qui feront le monde désormais