Mon cœur errant et fort sonne la tempête
C’est qu’à la fin je prends de tout la mesure
Et je dis non du corps et de la tête
Jamais je ne veux céder au parjure
Mon bouclier de peau, d’os et de matière
Mon fortin de pensées juché sur mes épaules
tout en moi se refuse à obtempérer
tout en moi désire chercher une vérité
Il fait doux au-dehors une pluie mellifique
ensucre le pavé et rend glissants les pas
et je joue du tambour et je danse comme sioux
et je crie au matin et je cherche ma joie
Pas un instant perdu, pas une seconde morte
pas une vie gâchée à remâcher mon droit
je suis sauvage, délivrée, incantatoire
sous le solstice j’écris mes lois !