De mon château, une pierre est restée
Un oiseau s’y pose, une ronce est collée
Un peu de mousse la décore
et le soleil coule à flots
quand un grand ciel me dévore
près du gué où maintenant j’ai pied
Un peu de mon royaume se dresse
parmi les tours érigées
ses herbes folles me caressent
quand je cherche la douceur d’un pré
je suis paysanne exilée
et même prolétaire du verbe
Un peu de gloire pend à mon front
et j’ai couronne de malice
des cals aux mains et le cœur lisse
mais jamais ne vient l’abandon
Mon cheval est un vieux bâton
et mon manteau est de réglisse
Je suis l’exil de mes rêves
Je suis le double de ton nom