Où sont les jeunes ?
Je me le suis demandé en passant devant un café à triste devanture
où de vieux attablés sirotaient leur spleen
Et puis un peu plus loin sur une grande artère
où battaient des semelles qui n‘allaient pas bon train
Où sont les jeunes ? me suis-je demandé
en lisant des promesses qui, si elles sont tenues,
seront à leur avenir de tristes portions congrues
Alors, je les ai remarqués
Debout sous un grand arbre, échangeant des propos
filant sur des motos, des vélos, des skates, des trottinettes
des rollers, des gyropodes
Lisant sur un banc au soleil, flirtant, flânant
révisant des partiels
buvant une bière, tapant sur l’épaule d’un frère
et je me suis demandé « à quoi rêvent-ils ? »
Et puis l’un d’eux, comme appelé par mon regard
a levé la tête et m’a souri
C’était comme un soleil perçant des nuages
C’était à toute tristesse un beau démenti
Votre patronyme me rappelle la famille Fournier que je connus à Bron dans les années 70, époque de mes années de lycéenne. Alain le benjamin, Michel, et un frère et une soeur aînés dont j’ai perdu les prénoms avec le passage du temps… De combien de rencontres est construite chaque vie…! Ce poème, bien de notre époque avec les références à la campagne et les moyens de locomotion cités, m’a pourtant envoyée dans ce passé quelques secondes ! Magie des mots… Oeuvre de la mémoire… Encore un commentaire qui n’est destiné qu’à vous… Mais qui montre combien vos textes procurent d’ondes positives. Merci.
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Merci avec beaucoup de retard dû au week-end pascal et à cette période électorale qui me fait fuir la toxicité des réseaux ! Mais sincèrement, si mes mots peuvent déclencher cet instantané mémoriel et vous faire du bien, même passager, j’en suis ravie !
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