La nuit, je mens
Ca me prend comme un rêve
tout tissé de falaises
que de grandes ondées
baptisent sous le vent
J’y marche en équilibre
la tête au cœur du vide
et le corps oublieux
de tout geste d’antan
J’y couds des hommes forts
et des enfants espiègles
et des routes enlaçant
des chênes millénaires
La nuit, je mens
Un autre monde appelle
et j’y suis une reine
toute vêtue de feuilles
et parée de soleil
que même la lumière
aime en la brûlant