Eau

J’attends l’offrande de la pluie sur mon sommeil

Chaque nuit, et quand vient ce baptême

Ce magique ondoiement sur mes volets ouverts

Je reste éveillée, écoutant la musique

Et son tambour impérieux sur mon toit

Il me semble que dehors tout frémit et se cabre

Tout soupire et déploie de grandes mains

De quémande et de remerciement

L’obole de l’eau contre la voix du désert

Et la sécheresse rampante des terres et des cœurs

Je la reçois, souriante et frileuse

Un vent frais courant sur ma peau nue

Je suis une  gisante de chair dense

Puis l’eau se retire et sa traîne d’argent

Attire encore longtemps la lumière

Discrète et ténue de la lune

Alors seulement, dans un calme divin

Je m’endors

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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