Je t’écris dans le petit matin
soyeux et clair
Je suis seule et la maison
respire tranquillement
son grand dos craque
alors qu’elle s’éveille
Je te donne cette heure
matutinale et franche
dans son chaud
parfum de café
La fenêtre ouverte
exhale sa douce odeur
de levure, d’arbres mouillés
J’ai tout le temps
de penser à toi
dans ton logis
étroit et tempéré
où les heures n’existent pas
Toi seule me rend
ainsi bavarde
De plus en plus souvent
mon silence plante ses échardes
dans la dure chair du temps
Mon espoir est grand, tu sais,
que la paix que tu incarnes
relève la mémoire des gisants
Rafraichissant ce petit poème.
J’aimeJ’aime