Rien ne va plus ?

J’ai rencontré, marchant, un grand croquemitaine

qui portait dans sa gueule une terrible haleine

et dont les mains étaient pleines de cailloux

Pourquoi souris- tu ? me demanda-t-il, féroce

ne vois-tu pas tout ce noir, toute cette boue

N’entends-tu  pas  le bruit des os

sur lesquels tu marches ?

J’avais erré durant quatre heures

1 pas chaque seconde soit 14000 pas

et quelques entrechats

Le ciel bégayait d’un bleu splendide

Sous les arbres, un grand nonchaloir

rassemblait des gens rieurs et des enfants

Tout était pardonné, tout paraissait possible

Alors, profitant de ses mains occupées  

et de son air perplexe, de ses sourcils froncés

j’ai ouvert d’un seul coup la cuirasse plombée

et j’en ai sorti une pierre

L’instant d’après quand je me suis retournée

sur le trottoir vide, une fleur inclinait

sa tête dans la brise

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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