C’était une île verte et bleue
où j’amarrais une chaloupe de papier doux
Mon habit d’algues et de copeaux
mes chaussures de sable
et ma longue parure de coquillages
me rendaient proche des oiseaux et des arbres
La mer chantait, sa voix de sirène mugissante
perçait mon cœur de la nostalgie du voyageur
qui ne sait plus où est sa maison
mais ce n’était qu’un rêve
La terre est mon amie
j’aime sa peau brune et moelleuse
sa chair qu’on peut fouiller
comme un ventre accueillant
et si j’ai le ciel comme drap
et l’air pour oublier toute prison
que demanderai-je de plus ?
L’amour est une vanité sans nom
dont je m’éloigne chaque jour plus
Je crois bien que la solitude est ma raison
et je savoure chaque seconde
debout sur le toit de ma maison